Anesthésie-réanimation / Anesthésiologie

L'anesthésie-réanimation est la branche de la médecine qui se consacre à ...



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Anesthésie-Réanimation

L'anesthésie-réanimation est la branche de la médecine qui se consacre à :

Le médecin spécialisé dans cette dicipline a la qualification de médecin anesthésiste-réanimateur (MAR). Dans certains pays dont la France et les États-Unis, il existe une spécialisation de la profession d'infirmier en anesthésie (mais pas en réanimation)  : l'infirmier anesthésiste diplômé d'État ou IADE.

Principes généraux

Lors des interventions chirurgicales, le confort du patient et le bon déroulement de l'opération sont assurés de façon optimale grâce à l'anesthésie. Cette spécialité a pris son essor au milieu du XIXe siècle, et ce sont en premier lieu les dentistes et les obstétriciens qui, s'emparant de découvertes de la chimie, soulagèrent efficacement leurs contemporains. L'anesthésie est un état d'insensibilité, plus ou moindre, à la douleur. Une perte de sensibilité – qui apparaît spontanément dans certaines maladies, surtout neurologiques – peut être artificiellement génèrée par des substances chimiques (anesthésiques) ou des techniques, telles que l'acupuncture, pour diminuer ou supprimer la douleur lors d'actes médicaux douloureux. On parle alors d'anesthésie thérapeutique, et elle peut être générale, régionale ou locale.

Histoire de l'anesthésie

Les débuts de l'anesthésie

Pendant des siècles, les médecins ont eu recours, selon les civilisations, à des anesthésiques dérivés de l'opium et de l'alcool, ou encore aux pressions directes, ou à l'action du froid sur les nerfs. Les chinois, par exemple, employaient le haschisch, et les incas frictionnaient la peau du patient avec un extrait de feuilles de coca. Toutes ces méthodes étaient trop peu efficaces pour qu'une opération puisse se prolonger sans douleur ni état de choc. Au début du XIXe siècle, le taux de mortalité postopératoire était énorme : 100 % pour une trépanation, et 10 % pour la simple amputation d'un doigt.

L'essor de l'anesthésie est lié à le perfectionnement des techniques chirurgicales par les chirurgiens britanniques du XIXe siècle. Le protoxyde d'azote, ou «gaz hilarant», est la première substance dont les pouvoirs anesthésiants ont été reconnus, cela grâce aux travaux du chimiste anglais Humphry Davy et de son étudiant Michæl Faraday, en 1799. Longtemps reconnu comme un divertissement, il ne sera utilisé comme anesthésique qu'en 1844 par le dentiste américain Horace Wells qui se fait extraire une dent par son étudiant, John M. Riggs.

De l'éther au chloroforme

De la même façon, l'éther, découvert en 1818 par Michæl Faraday, ne sera utilisé que bien plus tard, en 1846, par le dentiste américain William Morton. L'éther, de plus en plus utilisé en Amérique, est particulièrement vite adopté en Europe. Initialement en Grande-Bretagne, où la première amputation sous éther est réalisée, puis en France, en 1847, tandis qu'un des chirurgiens français les plus connus, Alfred Velpeau, avait déclaré, huit ans plus tôt, que la chirurgie sans douleur était inconcevable.

L'éther va ensuite laisser la place à un nouveau produit, plus volatil et plus agréable, le chloroforme. C'est un obstétricien d'Édimbourg, James Young Simpson, qui publie, le 10 novembre 1847, le compte-rendu d'un accouchement réussi sous chloroforme. Ce produit fut particulièrement en vogue, en particulier après que la reine Victoria l'eut expérimenté avec succès pour l'apparition de son septième enfant, le prince Léopold.

Du magnétisme animal à l'hypnose

En 1829, le chirurgien Jules Cloquet effectue l'ablation d'une tumeur sous sommeil magnétique durant laquelle la patiente ne manifeste aucun signe de douleur[1].

On notera les travaux des médecins anglais John Elliotson (Surgical operations in the mesmeric state without pain - 1843) et James Esdaile (Mesmerism in India and its practical applications in surgery and medecine - 1846) et du médecin écossais James Braid (Hypnose ou Traité du sommeil nerveux, reconnu dans ses relations avec le magnétisme animal - 1883).

Le 4 décembre 1859 à l'hôpital Necker, les chirurgiens Eugène Azam, Paul Broca et Eugène Follin pratiquent l'opération d'une tumeur anale sous anesthésie hypnotique selon la méthode de James Braid. L'opération, particulièrement douloureuse par nature, se passe sans que la patiente ne donne aucun signe de douleur. Le chirurgien Alfred Velpeau rend compte de cette intervention devant l'Académie des sciences le 5 décembre 1859.

Les anesthésiques «modernes»

D'autres anesthésiques font leur apparition; à la fin du siècle, la cocaïne est la première substance utilisée en anesthésie locale. Au début du XXe siècle, les techniques et les appareillages se peaufinent. Les anesthésies, moins toxiques, peuvent désormais se prolonger, ce qui ouvre le champ à des actes opératoires jusqu'alors impossibles. Après la Deuxième Guerre mondiale, l'anesthésie devient une discipline médicale autonome, à laquelle est adjointe la réanimation.

Si la douleur est maîtrisée, le choc que subit tout organisme opéré est toujours présent. Il s'agit non seulement d'endormir le patient, mais également de le surveiller avant, pendant et après l'opération et d'être à même de le réanimer à la moindre complication. Les connaissances en anesthésie et en réanimation se sont tellement développées que ces deux domaines sont devenus deux spécialités à part entière.

Les différentes modalités d'anesthésie

Anesthésie générale

Objectif

L'objectif de l'anesthésie générale est double : éviter la douleur et protéger l'opéré des perturbations physiologiques induites par l'acte chirurgical. Le patient subit trois phases successives :

Quand l'anesthésie cesse d'agir, le patient repasse par la seconde puis par la première phase; enfin, il reprend conscience et ne se souvient de rien. Cette amnésie postopératoire est en partie due à la prémédication précédant l'intervention.

Techniques

Les techniques d'anesthésie générale les plus employées sont l'inhalation et l'injection par voie intraveineuse. Le recours à la voie rectale ou à l'hypnose est particulièrement rare, en particulier en France.

Anesthésie par inhalation

On utilise des substances gazeuses le plus souvent mélangées à l'oxygène. Outre le protoxyde d'azote, qui est associé à des médicaments et permet d'en diminuer la quantité tout en conservant leurs effets anesthésiants, on utilise des gaz halogénés plus puissants, tel l'halothane, l'isoflurane mais en particulier le desflurane et le sévoflurane.

Les respirateurs modernes permettent de récupérer tout ou partie du gaz expiré (qui contient toujours des gaz anesthésiques). Il faut alors ajouter un système d'épuration et un appareil pour contrôler la concentration des gaz. Ça sert à diminuer la pollution du bloc opératoire et le coût. On parle alors de circuit à bas débit de gaz frais.

Anesthésie par injection intraveineuse

L'anesthésie par injection intraveineuse nécessite l'administration de drogues hypnotiques. La plus utilisée aujourd'hui le propofol.

Aides à l'anesthésie

Certaines substances sont administrées pour préparer le patient à l'anesthésie, en le décontractant ou en diminuant, de façon temporaire, sa sensibilité. C'est le rôle de la prémédication. Celle-ci peut être administrée soit par voie orale soit par voie rectale (habituel en pédiatrie).

Anesthésies régionale et locale

À la différence de l'anesthésie générale, les anesthésies régionale et locale n'intéressent que la partie ou la région du corps à opérer. Le patient reste conscient et se souvient de tout; il peut même converser avec le chirurgien et son équipe et ne ressent aucune douleur. Les produits utilisés sont principalement des dérivés de cocaïne, sans effet psychotropes. Techniques d'anesthésie régionale et locale.

Les techniques fluctuent suivant le territoire à anesthésier et son importance. On a recours soit au refroidissement local, qui diminue l'activité tissulaire et permet certaines amputations, soit au badigeonnage ou à la pulvérisation sur une muqueuse (anesthésie de surface), soit à l'injection d'une solution anesthésique. Selon l'importance de l'opération envisagée, l'injection se fait au niveau d'un membre entier (anesthésie locale), d'un gros tronc nerveux (anesthésie régionale), ou de la mœlle épinière (anesthésie locorégionale centrale rachianesthésie, anesthésie péridurale ou ces 2 techniques combinées péri-rachi séquentielle). Dans ce dernier cas, les deux techniques de plus en plus utilisées sont la rachianesthésie et la péridurale.

La rachianesthésie

La rachianesthésie s'applique au dispositif nerveux central. On injecte l'anesthésique dans le liquide céphalo-rachidien, au contact même des racines des nerfs rachidiens. Il en résulte la paralysie et l'insensibilité totale des territoires innervés, généralement au-dessous du nombril. Selon la région de la mœlle épinière infiltrée, cette technique porte différents noms. On a recours à la rachianesthésie en chirurgie orthopédique, urologique, gynéco-obstétricale ou digestive.

Elle est utilisée en alternative à l'anesthésie générale, soit quand celle ci est jugée plus dangereuse ou incorrecte, soit quand la chirurgie ne la justifie pas.

Elle possède néanmoins ses propres contre indications, limites, et complications et son utilisation doit être soigneusement réfléchie.

L'anesthésie péridurale (ou épidurale)

On peut choisir cette technique, lors de l'accouchement, pour diminuer les douleurs dues aux contractions. Avec un cathéter introduit entre les vertèbres lombaires, un anesthésique local est administré, insensibilisant la partie inférieure du corps. Une anesthésie péridurale peut aussi être utilisée en chirurgie, soit seule, par exemple lors d'une césarienne, soit combinée avec une anesthésie générale. Elle permet ainsi de perfectionner l'analgésie post-opératoire et pourrait perfectionner la réhabilitation post-opératoire. Selon le niveau de l'intervention, une anesthésie péridurale peut être réalisée au niveau lombaire, thoracique, ou alors cervical. L'anesthésie ainsi obtenue peut être prolongée pendant plusieurs jours en poursuivant l'administration d'un anesthésique local à faible concentration. Cette technique sert à diminuer les douleurs post opératoires et de favoriser la kinésithérapie.

Les anesthésiques

Pharmacologie

La sensibilité, et surtout la vision de la douleur, naît de l'excitation de terminaisons nerveuses localisées dans la peau ou dans les organes : il en résulte une onde électrique, l'influx nerveux, qui va être conduite le long d'une chaîne de neurones vers les nerfs, la mœlle épinière et le cerveau, où se réalise «la prise de conscience». La conduction est assurée par la membrane de la cellule nerveuse. L'anesthésie médicale consiste à bloquer l'influx en un point de son parcours sans porter atteinte aux fonctions végétatives automatiques.

Un anesthésique comme la cocaïne stabilise les constituants de la membrane, tandis que leur fluidité est indispensable à la propagation de l'influx d'une extrémité à l'autre du neurone. Dans l'anesthésie de surface, la conduction est provisoirement abolie dès le récepteur localisé dans la peau.

Les gaz inhalés et les hypnotiques, véhiculés par voie sanguine, agissent sur les neurones du cerveau ; mais à cause de la complexité du dispositif nerveux central, leur mode d'action est hypothétique. Les nombreuses théories se rejoignent sur le fait que la propagation de l'influx d'un neurone à l'autre serait réversiblement altérée.

La recherche du mode d'action de la morphine a permis la découverte, dans les membranes des neurones de la mœlle épinière et du cerveau, de récepteurs spécifiques de sa molécule, quoiqu'elle ne soit pas naturellement présente dans l'organisme. Certains neurones libèrent des molécules identiques à celle de la morphine, les endorphines (celles du cerveau étant les enképhalines), dont le rôle est , sans effet d'accoutumance, de diminuer la vision douloureuse.

Les analgésiques

Les analgésiques diminuent ou suppriment la douleur. La morphine, longtemps utilisée pour diminuer la douleur, a été remplacée avantageusement par des analogues de synthèse bien plus puissants et plus faciles à manier : sufentanil, alfentanil, rémifentanil. L'ensemble des morphiniques ont l'inconvénient de provoquer une dépression respiratoire, et par conséquent de nécessiter la majorité du temps un contrôle de la ventilation.

Les neuroplégiques

En abaissant l'activité du dispositif nerveux, les neuroplégiques inhibent la réaction à l'agression chirurgicale et diminuent ainsi l'état de choc. Les neuroleptiques sont de moins en moins utilisés.

Les curarisants

Article détaillé : curare.

Les curarisants agissent en bloquant la transmission de l'influx nerveux jusqu'aux muscles, ce qui provoque un relâchement musculaire facilitant l'intubation trachéale et l'acte chirurgical. Leur utilisation exige le contrôle de la ventilation, car ils induisent aussi la paralysie des muscles respiratoires.

Déroulement typique d'une anesthésie

Consultation de pré-anesthésie

Avant toute intervention, le patient est soumis à un examen préopératoire de façon que l'anesthésiste choisisse l'ou les anesthésiques les plus compatibles avec son état de santé : cette consultaion a été rendue obligatoire par un décret de 1994 pour toute procédure ou geste chirurgical programmé, elle doit avoir lieu au moins 48 heures avant la réalisation de l'acte qui motive l'anesthésie, et ne se substitue pas à la visite pré anesthésique qui, elle , doit avoir lieu dans les "heures qui précèdent" cet acte. Les urgences chirurgicales ne sont pas concernées par cette consultation.

Induction

L'anesthésie est rendue moins agressive par l'administration d'un sédatif qui diminue la tension psychique. On débute généralement par endormir le patient, à jeun depuis au moins six heures, en lui administrant un barbiturique ou du propofol par voie intraveineuse, puis le relais est pris par un gaz anesthésiant qui maintient le sommeil. À cette association sont joints un analgésique et peut-être un curarisant.

Entretien

Dans l'ensemble des cas, le patient est assisté par un système de ventilation artificielle pendant l'opération et en période postopératoire. Comme la majorité des médicaments déprime les centres nerveux de la ventilation (jusqu'à l'arrêt) et de la déglutition, le patient est fréquemment intubé : une sonde positionnée dans la trachée est reliée à un respirateur automatique qui apporte l'oxygène et élimine le dioxyde de carbone.

Réveil

Complications de l'anesthésie

Les questions posées, pour la société, la médecine et l'anesthésie, se situent par conséquent autour du thème de l'acceptabilité des risques. Le risque, est la potentialité de survenue inattendue d'un événement non désiré ou redouté. À ce risque-événement viennent se greffer intimement trois notions complémentaires : sa gravité, sa probabilité et sa vision. Le niveau d'acceptabilité d'un risque doit être déterminé en fonction d'une part des souhaits des patients subissant ces risques et apportant par leur assurance les ressources nécessaires, d'autre part des professionnels, jugeant de la faisabilité d'une telle maîtrise. Selon une enquête de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) réalisée en 1982. Cela représente 4 500 accidents et 1 300 morts par an. Cependant l'anesthésie générale présente actuellement peu de risques : sur 8 millions d'anesthésies pratiquées en France en 1996 le risque anesthésique actuel serait de l'ordre d'un décès pour 20 000 actes, toutes classes ASA confondues, et de 2 à 6 décès par million d'actes pour les patients bien portants. Des accidents peuvent survenir pendant l'anesthésie, surtout l'infarctus, l'arrêt cardiaque, l'arrêt respiratoire, l'accident vasculaire cérébral ; d'autres surviennent au cours du réveil et donnent lieu à des complications infectieuses, à une insuffisance rénale postopératoire, etc.
Le niveau de risque global actuel est comparable à celui encouru lors d'une année de conduite automobile. Cependant, le risque automobile, domaine si spécifique de conflit entre l'exigence légitime d'une garantie collective de protection et un moyen de transport (ou un plaisir) où s'affirme si fortement la liberté individuelle, peut-il être retenu comme étalon ? Un risque calqué sur celui de l'aviation civile, aujourd'hui d'un accident pour 8 millions de vols, soit un accident sur un vol quotidien l'ensemble des 21 000 ans, semble exorbitant. En effet, ce risque est particulièrement différent et a la particularité d'être à la fois plus perceptible, plus spectaculaire et pourvu de moyens financiers insemblablement supérieurs. Une enquête française «Mortalité 2002» est en cours.

L'hémorragie opératoire – sa prévention ou son traitement – forme l'un des soucis majeurs des anesthésistes et des réanimateurs. Avant l'opération, on peut prélever au patient du sang qui lui sera restitué durant l'intervention (autotransfusion pré-opératoire ou transfusion autologue programmée au centre de transfusion). On peut diminuer le saignement en abaissant artificiellement la pression artérielle durant l'opération ou bien récupérer le sang perdu et le transfuser au fur et à mesure de l'intervention (autotransfusion per-opératoire par Cell Saver ®). Une complication rarissime liée aux gaz halogénés : l'hyperthermie maligne.

Ainsi, la salle d'opération est devenue une zone de soins intensifs, caractérisée par une assistance médicale permanente de l'anesthésiste et de l'infirmier anesthésite (IADE). Un bilan fonctionnel des divers dispositifs physiologiques (cardio-vasculaire, respiratoire, urinaire, endocrinien, etc. ) est effectué, et on atténue par une aide médicamenteuse leurs altérations éventuelles.

Surveillance continue et réanimation trouvent leur développement principal dans la période postopératoire en salle de surveillance post-interventionnelle ou en service de soins intensifs-réanimation chirurgicale si indispensable. Dès la phase de réveil, elles consistent, par de nombreux moyens d'investigations (radiographies, examens biologiques, biochimiques et immunologiques), à prendre en charge l'ensemble des fonctions vitales défaillantes ainsi qu'à permettre au patient de passer dans de bonnes conditions le cap des perturbations aiguës.

Complications liées aux anesthésies régionale et locale : Des complications peuvent survenir et provoquer, dans le cas de la rachianesthésie et de l'anesthésie péridurale, une chute de la pression sanguine. L'anesthésie de contact à la cocaïne peut provoquer un état syncopal, généralement bénin, ou la naissance d'un choc.

Autres techniques d'anesthésie

D'autres techniques, généralement toujours peu utilisées (sauf l'acupuncture dont l'usage est particulièrement répandu en Chine), répondent principalement au besoin d'éviter l'administration de drogues.

L'hypnose

L'hypnose est applicable pour différents types d'interventions chirurgicales. Dans un article publié en 1967, le psychiatre américain Milton Erickson fait référence à des actes chirurgicaux majeurs, comme des cholécystectomies, réalisés sur des sujets en transe somnambulique et n'ayant reçu aucune médication[2].

En France, les travaux de Léon Chertok ont illustré l'utilisation de l'anesthésie par l'hypnose pour de petites opérations chirurgicales mais aussi par des dentistes[3].

En Belgique, au CHU de Liège, des chirurgiens pratiquent, depuis 1992, l'hypnosédation (technique qui associe une anesthésie locale, une sédation intraveineuse faiblement dosée et l'hypnose) pour des interventions légères, comme l'excision de ganglions, ou des interventions plus compliquées, comme des liftings complets du visage; déjà 1 100 opérations ont été ainsi réalisées à Liège. Cette technique d'hypnosédation fut utilisée pour une opération de la thyroïde de la reine Fabiola en janvier 2009[4].

L'anesthésie électrique

Combinée à l'anesthésie médicamenteuse, l'anesthésie électrique est quelquefois utilisée en chirurgie. Elle consiste à soumettre le cerveau à l'action d'un courant électrique de très faible intensité. Les douleurs lors d'un accouchement peuvent aussi être abolies, dans 30 % à 70 % des cas, par le passage d'un courant électrique transmis par des électrodes positionnées sur la peau, de part et d'autre du rachis.

L'acupuncture et l'électroacupuncture

Par l'implantation d'aiguilles en certains points du corps, alors excités, on provoque une analgésie de la partie du corps en rapport avec ces points. On a expérimenté ces techniques, d'origine chinoise, pour supprimer les douleurs de l'accouchement, mais aussi dans des opérations sur le thorax et en chirurgie dentaire, mais leur succès n'est pas forcément garanti.

Le biofeedback

Le biofeedback est une technique d'autocontrôle, sur des fonctions physiologiques involontaires, fondée sur le conditionnement. Le patient apprend à contrôler les effets de l'agression, ou stress, dont la douleur, en diminuant l'intensité des signaux visuels ou sonores qu'un ordinateur lui envoie et qui traduisent son état. Il est principalement utilisé dans le traitement de troubles psychosomatiques telles certaines migraines.

La sophrologie

Utilisée dans la préparation à l'accouchement, la sophrologie tend aussi à faire prendre conscience au sujet de ses possibilités mentales pour maîtriser les sensations douloureuses.

La neurostimulation

La neurostimulation consiste à stimuler des fibres nerveuses, libératrices de neuromédiateurs, qui activeraient un dispositif naturel de réduction de la vision douloureuse. Elle semble être une méthode d'avenir permettant d'éviter le recours aux drogues anesthésiantes et leurs cortèges d'inconvénients. Il n'en reste pas moins que la vision de la douleur est relative suivant les individus et que la composante psychologique joue un rôle important.

Activités des anesthésistes-réanimateurs

Parmi les activités des anesthésistes-réanimateurs, l'anesthésie est historiquement la principale, commune aux différentes modalités d'exercice professionnel, public ou privé.

  • consultations
  • anesthésie
  • soins post-opératoires
  • réanimation
  • lutte contre la douleur
  • urgences et SAMU-SMUR

Voir aussi

Liens externes

Notes et références

  1. «Ablation d'un cancer du sein pendant un sommeil magnétique», Archives générales de Médecine, tome XX, mai 1829, p. 131.
  2. Milton H. Erickson, «Nouvelle étude expérimentale sur l'hypnose : réalités hypnotiques et non-hypnotiques», The American journal of clinical hypnosis, Octobre 1967, 10, p. 87-135
  3. Léon Chertok et Didier Michaux, Le corps et la raison, 1990 (film).
  4. Marc Bechet, «La reine Fabiola opérée de la thyroïde», 11 janvier 2009, La Dernière Heure

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