Barbiturique

Les barbituriques appartiennent à une famille médicamenteuse agissant comme dépresseurs du dispositif nerveux central, et dont le spectre d'activité couvre de l'effet sédatif à l'anesthésie.



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Barbiturique

acide barbiturique, structure à la base des barbituriques

Les barbituriques appartiennent à une famille médicamenteuse agissant comme dépresseurs du dispositif nerveux central, et dont le spectre d'activité couvre de l'effet sédatif à l'anesthésie. Certains sont aussi utilisés pour leurs vertus anti-convulsivantes. Tous sont dérivés de l'acide barbiturique. Ils sont aujourd'hui nettement moins prescrits à cause de leurs effets indésirables, du risque d'abus, et de l'arrivée sur le marché de molécules aux effets identiques mais sans les effets délétères des barbituriques.


Historique

Il existe plusieurs versions de la découverte de l'acide barbiturique, molécule sans action pharmacologique, dont dérivent les barbituriques. Une version particulièrement répandue rapporte le nom à la date de la synthèse de la molécule d'acide barbiturique par Adolf von Bæyer, soit le 4 décembre 1864, jour de la Sainte-Barbe. Suivant une autre version, c'est au cours d'une fête pour célébrer sa découverte, dans une tarverne fréquentée par des artilleurs, le jour de la Sainte-Barbe, que le nom aurait été choisi. Suivant une autre version (rapportée par Michel Rosenzweig dans son ouvrage, "les drogues dans l'histoire"), barbiturique vient du grec barbitos, qui veut dire "comparable à la lyre", car la molécule de cet acide, la malonylurée (provenant de la condensation d'acide malonique et d'urée), présente cette forme. Le suffixe urique vient de l'acide urique.

Utilisation médicale

L'utilisation des barbituriques est actuellement limitée à quelques produits anticonvulsivants et comme inducteurs de l'anesthésie générale. Les molécules existantes sont (par appellation commune mondiale = DCI)  :

Abus de barbituriques

L'utilisation des barbituriques fut particulièrement répandue dans la première moitié du XXe siècle.

À dose modérée, ces médicaments entraînent un effet particulièrement proche de celui produit par l'intoxication alcoolique (ivresse). Les symptômes principaux sont une perte de la coordination motrice, un discours incohérent, des troubles du jugement. Ces effets ont quelquefois été recherchés dans une optique récréative ou sédative.

Dans le cas d'un abus chronique se développe particulièrement rapidement une tolérance aux barbituriques, une dépendance physique et psychologique. La tolérance surtout entraîne un rétrécissement de la zone comprise entre la dose indispensable pour obtenir l'effet recherché et la dose mortelle, par augmentation progressive de la dose indispensable pour obtenir le même effet. À un certain point, la dose requise devient supérieure à la dose létale, entraînant coma et décès sans prise en charge médicale urgente.

Historiquement, et quoique la majorité des patients aient retiré un bénéfice de la prise de barbituriques, la prévalence des toxicomanies, des accidents de sevrage (convulsions quelquefois mortelles) et des accidents d'intoxication due à un excès de barbituriques ont conduit l'industrie pharmaceutique au développement de thérapies alternatives (en particulier les benzodiazépines) qui ont fortement restreint l'utilisation des barbituriques.

Célébrités décédées d'abus

L'une des plus célèbres victimes est le guitariste Jimi Hendrix, décédé le 18 septembre 1970, étouffé dans son propre vomi probablement suite à une overdose de barbituriques. Avant lui, le manager des Beatles Brian Epstein avait connu le même sort en 1967.

Marilyn Monrœ aurait elle aussi trouvé la mort après une overdose de barbituriques ; ici encore, le lien de cause à effet reste une probabilité et non une certitude. Elvis Presley, 42 ans, retrouvé mort dans sa salle de bains à Graceland le 16 aout 1977 aurait succombé à un mélange fatal de barbituriques. Alan Wilson, leader du groupe Canned Heat, est décédé le 3 septembre 1970 d'une overdose de barbituriques. Dalida, chanteuse française, s'est suicidée d'une surdose de barbituriques mélangés à de l'alcool dans la nuit du 2 au 3 mai 1987 dans sa maison de Montmartre, rue d'Orchampt à Paris. L'acteur Daniel Day Lewis, suite à la mort de son père, tandis qu'il avait 15 ans, sera interné en hôpital psychiatrique suite à une overdose de barbituriques. Chantal Sébire, une enseignante de 52 ans victime d'une tumeur au visage, a demandé l'euthanasie à l'État français; sa requête ayant été refusée dans un grand battage médiatique, elle a décidé de mettre fin à ses jours avec une surdose de barbituriques le 19 mars 2008.

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"Mexique des barbituriques"

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